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Experts en : État

Arsenault, Mathieu

ARSENAULT, Mathieu

Professeur adjoint

Spécialiste de l’histoire québécoise et canadienne aux 19e et 20e siècles, mes recherches portent sur l’activisme politique autochtone, les relations avec l’État et la construction de l’État colonial en Amérique du Nord britannique au milieu du 19e siècle. Je m’intéresse particulièrement au rôle de la Couronne et aux dynamiques centre/périphérie dans l’étude des pratiques discursives, des pétitions et autres échanges épistolaires entre les communautés autochtones et les centres administratifs du pouvoir colonial et transatlantique. 

Mes recherches actuelles portent sur le rapport au territoire et la transformation de l’architecture résidentielle au sein des communautés autochtones du Québec, de l’Ontario et des Maritimes dans les années 1800 à 1880. Étudiant la participation des Premières Nations à l’établissement de noyaux villageois sur des terres leur étant réservées avant la « création » législative des réserves indiennes dans les années 1850, ces recherches apportent de nouvelles perspectives quant au rôle du Département des Affaires indiennes et des acteurs autochtones dans la mise en place d’expérimentations sociales sous la forme de « villages modèles » dans les années 1820-1840. Elles explorent ainsi l’émergence de nouvelles formes d’architecture résidentielle encouragées, conçues ou développées par l’État et par les Premières Nations, afin de redéfinir la participation autochtone à l’économie coloniale et de remodeler le rapport de ces communautés avec le territoire. 

Je m’intéresse également à l’écriture politique des femmes autochtones aux 18e et 19e siècles – en particulier les veuves –, à l’histoire de la santé, de la vaccination et des rapports entre les médecins et les communautés autochtones en périphérie de l’espace colonial dans la seconde moitié du 19e siècle, de même qu’à l’historiographie et à la philosophie de l’histoire.  

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DESLANDRES, Dominique

Professeure titulaire

Ma recherche porte ainsi sur l’histoire comparée de la construction identitaire aux 16e-18e  siècles en Europe et en Amérique et comporte plusieurs volets complémentaires : la vision de l’Autre et la question de soi (épistème et mentalités;  objectifs et méthodes de la persuasion);  le rôle des deux sexes dans la construction identitaire individuelle et collective;  la trace historique et la mémoire de soi. Suivant le premier axe, j’ai publié, Croire et faire croire. Les missions françaises au 17e siècle (Paris, Fayard, 2003) qui démontre les liens profonds unissant la perception de l’altérité et les représentations de l’identité moderne dans le contexte de la première mondialisation que constitue l’impérialisme missionnaire alors même que la France subissait une véritable colonisation interne. Découlant de cette recherche, un second axe apparu en cours de route, m’a permis de mettre en chantier deux dossiers parallèles : le premier, Les autobiographies spirituelles et l’émergence du sujet moderne, a pour objectif de comprendre comment les hommes et les femmes de la métropole française et des colonies  apprennent à se reconnaître comme des sujets agissants. Le second dossier, qui constitue le troisième axe de mes recherches et qui s’intitule Mémoire de soi, mémoire des autres, interroge, par la comparaison des annales de diverses congrégations religieuses en France et en Nouvelle-France, les traces que les petites collectivités désirent laisser à la postérité, au prix parfois d’une certaine distorsion de la commémoration. De ce chantier, émane l’invitation à diriger une histoire scientifique des Sulpiciens du Canada dans laquelle les chapitres que j’ai rédigés concernent le devoir de mémoire, les marqueurs identitaires, les relations aux autres qu’entretiennent les Sulpiciens, ces acteurs importants de l’histoire montréalaise (D. Deslandres, John A. Dickinson et Ollivier Hubert, dir. Les Sulpiciens de Montréal. Une histoire de pouvoir et de discrétion, (Montréal, Fides, 2007)). Dans la même perspective, j’ai codirigé avec Raymond Brodeur et Thérèse Nadeau-Lacour, Lecture inédite de la modernité aux origines de la Nouvelle-France. Marie Guyart de l’Incarnation et les autres fondateurs religieux (Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2010) à l’occasion du 400e de la fondation de la ville de Québec. Présentement, je poursuis mes travaux sur les rôles des sexes, des ethnies, de la religion et de la politique dans l’histoire de l’expansion française moderne. Plus particulièrement, ma recherche sur les peuples autochtones et allochtones qui ont fait l’histoire de Montréal souligne non seulement les rapports de pouvoir  à l'oeuvre dans la société montréalaise du régime français mais aussi le passé esclavagiste de la Nouvelle-France.

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Genequand, Philippe

GENEQUAND, Philippe

Professeur titulaire

Mes travaux ont initialement porté sur la cour pontificale à la fin du 14e siècle. J’ai mis en évidence les structures gouvernementales et les filières de carrière et de promotion qui y avaient cours en étudiant non les ordonnances mais les parcours individuels (prosopographie) en exploitant essentiellement les documents de la pratique (comptes, lettres, quittances, suppliques, etc.). Actuellement, l’évolution des systèmes de gouvernement vers la modernité m’intéresse tout particulièrement pour son volet gracieux. Il me semble que l’exemple le plus significatif de l’usage politique de la grâce doit être recherché du côté du tribunal pontifical chargé de son administration – la Pénitencerie apostolique – dont les archives ont été mises à la disposition des chercheurs à la fin du XXe siècle seulement.

Sur cette base, mes recherches actuelles s’orientent vers une large histoire culturelle. Tout d’abord pour réfléchir à la façon dont se réalise la réception du Moyen Âge dans nos sociétés contemporaines, à travers le cinéma, le jeu vidéo, les jeux de simulation. Quel Moyen Âge explorons-nous alors ? Quelles sont les liens entre les mondes imaginaires de l’industrie des loisirs et l’histoire ? Dès lors, il convient de réfléchir au legs réel de cette période pour la modernité que nous vivons et à ses apports structurels (modes de représentation, assemblées populaires, modes de gouvernement), intellectuels (universités, structuration des sciences, (in)différenciation des disciplines) et sociaux (relations entre les genres, ordres et égalité, rapport à la richesse).

Sur ces fondements de réflexion, j’ai récemment publié avec Jérôme Gavin un ouvrage consacré aux mathématiques et aux énigmes carolingiennes (cf. publications principales, ci-dessous) et je travaille actuellement, seul ou en collaboration, dans deux directions complémentaires :

  1. Anthropologie de l’animalité dans le cadre d’un vaste projet de recherche que je dirige et qui se consacre aux liens, réels et symboliques entre l’humain et l’animal, du Moyen Âge au mouvement antispéciste (HumanitéS-AnimalitéS).
  2. Démilitarisation du clergé médiéval après la réforme grégorienne (11e-15e s.) et stratégies de distinction mises en place par l’Église pour protéger les siens (coups et blessures sur des ecclésiastiques).
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OWNBY, David

Professeur honoraire

Mes intérêts de recherche principaux portent sur l’histoire de la religion en Chine moderne et contemporaine. J’ai travaillé surtout sur des groupes issus du milieu populaire, ayant fait du terrain en Chine, à Taiwan, et en Amérique du nord.  Or l’évolution du fait religieux en Chine depuis la fin du XIXe siècle est extrêmement complexe, et nous ne pouvons pas étudier la religion populaire sans tenir compte des visées de l’État chinois ainsi que la posture des religions institutionnalisées.  Et en vue du renouveau religieux en cours en Chine depuis la fin de l’ère maoïste, même les recherches historiques à ce sujet revêtent d’une importance contemporaine.

J'ai également lancé, avec des collègues à York et à UBC, un nouveau programme de recherche qui porte sur la vie intellectuelle contemporaine en Chine. Ce projet explore les rapports complexes entre la liberté d’expression grandissante dont  jouissent des intellectuels, la recherche culturelle d’une identité qui sera à la fois moderne et chinoise, et le besoin criant de la part des autorités politiques chinoises de trouver une nouvelle légitimité idéologique. Ce programme est dès maintenant financé par une subvention Savoir/CRSH.

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