Experts en : Numismatique
BERNAER-BABIN, Ephéline
Doctorante
Titre de la thèse : Frapper monnaie au féminin : le monnayage de Cléopâtre VII à l'aune des traditions hellénistiques et romaines (IIIe siècle av.-Ier apr. J.-C.)
Le règne de Cléopâtre VII, essentiellement conté du point de vue du vainqueur, a certes fait l’objet d’une myriade d’études mais n’a pas été soumis à une analyse numismatique complète. Les monnaies demeurent pourtant les sources les plus tangibles eu égard à la pénurie des données documentaires et au caractère biaisé des sources littéraires. L’objectif phare de ma thèse consiste à fournir le corpus intégral et inédit du monnayage de la reine, en recourant à la fois à une analyse technique (métrologie, rapports de coins) et iconographique (choix des portraits/types adoptés en fonction du métal et du contexte), afin de saisir les buts et logiques de chaque émission et les moyens qu’employa la souveraine pour gouverner son royaume. Ce corpus est complété par un catalogue typologique des monnaies des reines hellénistiques (Basilissai) et femmes romaines (Matronae, Augustae), afin de déceler les influences et divergences entre les différentes traditions monétaires au sein d'un arc spatio-temporel large (IIIe av.-Ier apr. J.-C. entre Orient grec et Occident romain). Il sera dès lors possible de s'interroger sur la façon dont les femmes de pouvoir figuraient sur les monnaies : titres, épithètes, figuration, attributs, apparat et divinités auxquels elles étaient associées, dépendemment de l’autorité émettrice, du métal et du contexte politique pour in fine, cerner les significations cachées derrière chaque typologie. Cette recherche permettra à la fois d’améliorer notre connaissance/compréhension du règne de Cléopâtre VII et rendra compte de l’évolution des représentations monétaires féminines durant quatre siècles.
Directeurs de thèse : Christian R. Raschle (Université de Montréal, Montréal), Thomas Faucher (Centre des Études Alexandrines, Alexandrie, Égypte)
RASCHLE, Christian
Directeur, Professeur agrégé
- Rome ancienne
- Antiquité tardive
- Empire romain
- Empire et impérialisme
- Christianisme
- Culture
- Numismatique
- Épigraphie grecque et latine
- Histoire comparée
- Histoire des idées
- Histoire sociale
- Historiographie
- Relations internationales
- Antiquité
J’enseigne l’histoire romaine, les sciences dites auxiliaires (épigraphie, numismatique et littérature) et les cours de latin au niveau avancé au sein du Centre d’études classiques (détaché à 50%) et au Département d’histoire. Mon champ de recherche principal porte sur l’histoire de l’empire romain, en particuliers la période de l’empire tardif ( 192-565). J’y diviserai mes activités de recherche en trois catégories.
- Mon intérêt principal porte sur l’histoire de l’administration et du système politique de l’empire romain, notamment la réorganisation des provinces de l’empire romain tardif .
- Je consacre un deuxième volet de mes recherches à des thèmes d’histoire culturelle et des mentalités sous l’empire romain tardif. Cet intérêt découle directement de mon intérêt principal, parce que j’ai été souvent confronté à des sources littéraires pour l’histoire administrative de l’empire, dont il fallait tout d’abord comprendre l’arrière-plan culturel pour mieux saisir les opinions exprimées face aux changements administratifs. Mon intérêt dans ces recherches porte particulièrement sur les auteurs latins et grecs qui s’expriment sur des faits politiques sans qu’ils soient classifiés dans la catégorie “historiographie”, tels que les sermons prononcés par les pères de l’Église Ambroise et Jean Chrysostome, les discours panégyriques de Thémistios, ou la poésie épique.
- Le troisième volet est dédié à l’histoire des sciences de l’Antiquité et des thèmes historiographiques liés à elles soit à des personnages de l’Antiquité (Constantin le Grand) ou des écrits des auteurs anciens (Tite-Live et Ammien Marcellin).
Mes étudiants au niveau de M.A. et de Ph.D. se sont dédiés pour la plupart aux deux premiers champs de recherche, mais pas exclusivement. Peu importe le sujet de recherche, je préconise une bonne formation dans les langues anciennes (latin et grec), les langues modernes (anglais, allemand, italien et espagnol selon le sujet) et dans les sciences dites auxiliaires (littérature, épigraphie et numismatique) comme éléments clés pour une réussite de toute sorte de recherche avancée.