Experts en : 16e siècle
DESLANDRES, Dominique
Professeure titulaire
- Altérité
- Découvertes et explorations européennes
- Échanges épistolaires
- Éducation
- Histoire comparée
- Histoire socioreligieuse
- Identité
- Identité sexuelle et genre
- Mysticisme
- Ordres religieux
- Religions, identités et politiques
- Amériques
- Europe
- France
- Époque moderne
- Autochtones
- Autorité et pouvoir
- Esclavage
- État
- Empire et impérialisme
- Colonies
- Histoire sociale
- Histoire politique
- Justice
- Québec
- 16e siècle
- 17e siècle
- 18e siècle
Ma recherche porte ainsi sur l’histoire comparée de la construction identitaire aux 16e-18e siècles en Europe et en Amérique et comporte plusieurs volets complémentaires : la vision de l’Autre et la question de soi (épistème et mentalités; objectifs et méthodes de la persuasion); le rôle des deux sexes dans la construction identitaire individuelle et collective; la trace historique et la mémoire de soi. Suivant le premier axe, j’ai publié, Croire et faire croire. Les missions françaises au 17e siècle (Paris, Fayard, 2003) qui démontre les liens profonds unissant la perception de l’altérité et les représentations de l’identité moderne dans le contexte de la première mondialisation que constitue l’impérialisme missionnaire alors même que la France subissait une véritable colonisation interne. Découlant de cette recherche, un second axe apparu en cours de route, m’a permis de mettre en chantier deux dossiers parallèles : le premier, Les autobiographies spirituelles et l’émergence du sujet moderne, a pour objectif de comprendre comment les hommes et les femmes de la métropole française et des colonies apprennent à se reconnaître comme des sujets agissants. Le second dossier, qui constitue le troisième axe de mes recherches et qui s’intitule Mémoire de soi, mémoire des autres, interroge, par la comparaison des annales de diverses congrégations religieuses en France et en Nouvelle-France, les traces que les petites collectivités désirent laisser à la postérité, au prix parfois d’une certaine distorsion de la commémoration. De ce chantier, émane l’invitation à diriger une histoire scientifique des Sulpiciens du Canada dans laquelle les chapitres que j’ai rédigés concernent le devoir de mémoire, les marqueurs identitaires, les relations aux autres qu’entretiennent les Sulpiciens, ces acteurs importants de l’histoire montréalaise (D. Deslandres, John A. Dickinson et Ollivier Hubert, dir. Les Sulpiciens de Montréal. Une histoire de pouvoir et de discrétion, (Montréal, Fides, 2007)). Dans la même perspective, j’ai codirigé avec Raymond Brodeur et Thérèse Nadeau-Lacour, Lecture inédite de la modernité aux origines de la Nouvelle-France. Marie Guyart de l’Incarnation et les autres fondateurs religieux (Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2010) à l’occasion du 400e de la fondation de la ville de Québec. Présentement, je poursuis mes travaux sur les rôles des sexes, des ethnies, de la religion et de la politique dans l’histoire de l’expansion française moderne. Plus particulièrement, ma recherche sur les peuples autochtones et allochtones qui ont fait l’histoire de Montréal souligne non seulement les rapports de pouvoir à l'oeuvre dans la société montréalaise du régime français mais aussi le passé esclavagiste de la Nouvelle-France.
ROBINSON, Rebecca
Professeure adjointe
Rebecca Robinson est historienne de la Chine ancienne, de la période des Royaumes combattants aux dynasties Han (441 AEC - 220 EC). Elle travaille également sur la République romaine et le début de l'Empire. Ses recherches se concentrent sur les questions de gouvernance, en particulier à leurs intersections avec d'autres aspects de la société, tels que la religion et l'environnement. Elle s'intéresse particulièrement à l'impact durable des institutions politiques et sociales de l'Antiquité, afin d'établir un dialogue entre le monde antique et le présent. Ses recherches actuelles portent sur les modes de pouvoir politique dans la Chine ancienne, en examinant les théories politiques, les lois et les archives administratives afin de comprendre comment l'État tentait de surveiller sa population. Elle relie cette recherche à des histoires plus larges de la surveillance : comment les États ont-ils tenté de surveiller leur population dans le monde prémoderne ?
Son premier livre, Imperial Cults : Religion and Politics in the Early Han and Roman Empires (Oxford, 2023) a démontré que les réformes des institutions religieuses sous les règnes de le Han empereur Wu et d'Auguste étaient un élément important de la consolidation de l'autorité et de l'identité impériales dans les empires Han et romain. En travaillant de manière comparative, elle a pu remettre en question les idées établies sur la religion et l'État, en posant de nouvelles questions à partir de matériaux familiers. Elle a publié des articles dans le Journal of World History, Études Chinoises, entre autres, ainsi que plusieurs chapitres de livres dans des volumes édités.