Experts en : Identité
BAILLARGEON, Denyse
Professeure émérite
- Consommation
- Développement
- Enfance
- Identité
- Identité sexuelle et genre
- Mondialisation
- Philanthropie
- Santé
- 20e siècle
Mes recherches actuelles portent sur les campagnes de souscription menées par l’hôpital Sainte-Justine de la fin des années 1920 à aujourd’hui et sur la contribution des publicités commerciales pour les médicaments en vente libre à la médicalisation de la société québécoise entre 1920 et 1970.
Le premier projet s’intéresse à la fois à la rhétorique développée par l’hôpital (et ses publicistes) pour convaincre la population de puiser dans ses goussets afin de le soutenir financièrement et à l’organisation matérielle de ces collectes de fonds afin de voir comment elle a évolué au fil des ans, dans quelle mesure et à partir de quel moment elle s’est professionnalisée et quelle part y ont joué les bénévoles (le plus souvent des femmes) et les « experts » (généralement masculins). Cette recherche s’appuie sur deux concepts-clés : le concept d’économie sociale mixte, qui désigne l’imbrication des modes de financement privé et public des institutions d’assistance et de santé, et celui de régulation morale qui réfère à l’action de l’État ou de groupes issus de la société civile cherchant à façonner de nouvelles subjectivités afin de générer de nouveaux comportements.
Le second projet entend suivre les campagnes publicitaires pour certains médicaments vendus sans ordonnance afin d'analyser l’évolution des discours sur le corps et la santé qu’elles diffusaient et des représentations qu'elles en donnaient. L’hypothèse de départ est que la médicalisation de la société a été non seulement le fait des médecins et de l’État qui ont été à l’avant-plan des campagnes de santé publique, mais également des entreprises pharmaceutiques qui ont capitalisé sur les préoccupations sociétales en matière de santé et de bien-être pour organiser la mise en marché de leurs produits, contribuant au renforcement de nouvelles normes dans ces domaines. Plus globalement, cette recherche veut mettre en évidence les liens entre les préoccupations concernant la santé et la montée du consumérisme, deux phénomènes culturels majeurs du 20e siècle.
DALTON, Susan
Professeure agrégée
- Identité sexuelle et genre
- Identité
- Patrimoine culturel
- Histoire sociale
- 18e siècle
- France
- Italie
- 19e siècle
Mon dernier livre porte sur les salonnières vénitiennes (telles que Giustina Renier Michiel et Isabella Teotochi Albrizzi) et les hommes qu’elles fréquentaient (tels que Ugo Foscolo, Ippolito Pindemonte et Melchiorre Cesarotti), à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle. J’affirme notamment que ces salonnières se sont basées sur le rôle qu’elles jouaient au sein des salons littéraires pour se proposer comme intermédiaires culturelles dans leurs publications, en simplifiant les écrits érudits des hommes de lettres de leur entourage, les rendant ainsi accessibles à un plus large public.
Mon projet actuel porte sur l'impact de l'expansion du marché du livre et du décollage de la presse commerciale sur la posterité des femmes italiennes célèbres au XIXe siècle.
DESLANDRES, Dominique
Professeure titulaire
- Altérité
- Découvertes et explorations européennes
- Échanges épistolaires
- Éducation
- Histoire comparée
- Histoire socioreligieuse
- Identité
- Identité sexuelle et genre
- Mysticisme
- Ordres religieux
- Religions, identités et politiques
- Amériques
- Europe
- France
- Époque moderne
- Autochtones
- Autorité et pouvoir
- Esclavage
- État
- Empire et impérialisme
- Colonies
- Histoire sociale
- Histoire politique
- Justice
- Québec
- 16e siècle
- 17e siècle
- 18e siècle
Ma recherche porte ainsi sur l’histoire comparée de la construction identitaire aux 16e-18e siècles en Europe et en Amérique et comporte plusieurs volets complémentaires : la vision de l’Autre et la question de soi (épistème et mentalités; objectifs et méthodes de la persuasion); le rôle des deux sexes dans la construction identitaire individuelle et collective; la trace historique et la mémoire de soi. Suivant le premier axe, j’ai publié, Croire et faire croire. Les missions françaises au 17e siècle (Paris, Fayard, 2003) qui démontre les liens profonds unissant la perception de l’altérité et les représentations de l’identité moderne dans le contexte de la première mondialisation que constitue l’impérialisme missionnaire alors même que la France subissait une véritable colonisation interne. Découlant de cette recherche, un second axe apparu en cours de route, m’a permis de mettre en chantier deux dossiers parallèles : le premier, Les autobiographies spirituelles et l’émergence du sujet moderne, a pour objectif de comprendre comment les hommes et les femmes de la métropole française et des colonies apprennent à se reconnaître comme des sujets agissants. Le second dossier, qui constitue le troisième axe de mes recherches et qui s’intitule Mémoire de soi, mémoire des autres, interroge, par la comparaison des annales de diverses congrégations religieuses en France et en Nouvelle-France, les traces que les petites collectivités désirent laisser à la postérité, au prix parfois d’une certaine distorsion de la commémoration. De ce chantier, émane l’invitation à diriger une histoire scientifique des Sulpiciens du Canada dans laquelle les chapitres que j’ai rédigés concernent le devoir de mémoire, les marqueurs identitaires, les relations aux autres qu’entretiennent les Sulpiciens, ces acteurs importants de l’histoire montréalaise (D. Deslandres, John A. Dickinson et Ollivier Hubert, dir. Les Sulpiciens de Montréal. Une histoire de pouvoir et de discrétion, (Montréal, Fides, 2007)). Dans la même perspective, j’ai codirigé avec Raymond Brodeur et Thérèse Nadeau-Lacour, Lecture inédite de la modernité aux origines de la Nouvelle-France. Marie Guyart de l’Incarnation et les autres fondateurs religieux (Québec, Les Presses de l’Université Laval, 2010) à l’occasion du 400e de la fondation de la ville de Québec. Présentement, je poursuis mes travaux sur les rôles des sexes, des ethnies, de la religion et de la politique dans l’histoire de l’expansion française moderne. Plus particulièrement, ma recherche sur les peuples autochtones et allochtones qui ont fait l’histoire de Montréal souligne non seulement les rapports de pouvoir à l'oeuvre dans la société montréalaise du régime français mais aussi le passé esclavagiste de la Nouvelle-France.
GENEQUAND, Philippe
Professeur titulaire
- Éducation
- Église médiévale
- Historiographie
- Grâce (Droit)
- Identité
- Justice
- État
- Moyen Âge
- Institutions
- Modernité
- Animaux
- 14e siècle
- Époque contemporaine
Mes travaux ont initialement porté sur la cour pontificale à la fin du 14e siècle. J’ai mis en évidence les structures gouvernementales et les filières de carrière et de promotion qui y avaient cours en étudiant non les ordonnances mais les parcours individuels (prosopographie) en exploitant essentiellement les documents de la pratique (comptes, lettres, quittances, suppliques, etc.). Actuellement, l’évolution des systèmes de gouvernement vers la modernité m’intéresse tout particulièrement pour son volet gracieux. Il me semble que l’exemple le plus significatif de l’usage politique de la grâce doit être recherché du côté du tribunal pontifical chargé de son administration – la Pénitencerie apostolique – dont les archives ont été mises à la disposition des chercheurs à la fin du XXe siècle seulement.
Sur cette base, mes recherches actuelles s’orientent vers une large histoire culturelle. Tout d’abord pour réfléchir à la façon dont se réalise la réception du Moyen Âge dans nos sociétés contemporaines, à travers le cinéma, le jeu vidéo, les jeux de simulation. Quel Moyen Âge explorons-nous alors ? Quelles sont les liens entre les mondes imaginaires de l’industrie des loisirs et l’histoire ? Dès lors, il convient de réfléchir au legs réel de cette période pour la modernité que nous vivons et à ses apports structurels (modes de représentation, assemblées populaires, modes de gouvernement), intellectuels (universités, structuration des sciences, (in)différenciation des disciplines) et sociaux (relations entre les genres, ordres et égalité, rapport à la richesse).
Sur ces fondements de réflexion, j’ai récemment publié avec Jérôme Gavin un ouvrage consacré aux mathématiques et aux énigmes carolingiennes (cf. publications principales, ci-dessous) et je travaille actuellement, seul ou en collaboration, dans deux directions complémentaires :
- Anthropologie de l’animalité dans le cadre d’un vaste projet de recherche que je dirige et qui se consacre aux liens, réels et symboliques entre l’humain et l’animal, du Moyen Âge au mouvement antispéciste (HumanitéS-AnimalitéS).
- Démilitarisation du clergé médiéval après la réforme grégorienne (11e-15e s.) et stratégies de distinction mises en place par l’Église pour protéger les siens (coups et blessures sur des ecclésiastiques).
HUBERT, Ollivier
Directeur, Professeur titulaire
- Culture
- Identité
- Religion
- Éducation
- Empire et impérialisme
- Violence
- Identité sexuelle et genre
- 18e siècle
- 19e siècle
- Canada
- Québec
Ollivier Hubert est professeur titulaire au département d’histoire de l’Université de Montréal et chercheur au Centre d’histoire des régulations sociales. Il a été professeur invité à l’Institut français de l’éducation, au département d’histoire de l’Université McGill et au Centre de recherches historiques de l’Ouest (France) ainsi que chercheur régulier au Centre interuniversitaire d’études québécoises et au Groupe d’histoire de l’Atlantique français. Il a présidé la Société canadienne d’histoire de l’Église catholique et est membre fondateur du Groupe d’étude sur le colonialisme québécois. Ses travaux portent sur l’histoire sociale et culturelle du Québec. Au cours des 30 dernières années, il a publié des recherches en histoire religieuse, en histoire de l’éducation et en histoire des représentations. Il explore à présent la question du colonialisme d’occupation au Canada français. Il a reçu le Prix Lionel-Groulx-Fondation-Yves-Saint-Germain récompensant le meilleur ouvrage sur l’histoire de l’Amérique française ainsi que le Prix des Fondateurs de l’Association canadienne d’histoire de l’éducation.
TIPEÏ, Alex
Professeure adjointe, Chercheuse
- Europe
- Europe de l’Est
- France
- Balkans
- Roumanie
- Époque moderne
- Grèce
- Nationalisme
- Relations internationales
- Identité
- Philanthropie
- Histoire comparée
- Histoire des idées
- Histoire politique
- 19e siècle
- Siècle des lumières
- Période romantique
Alex Tipei est une historienne transnationale. Ses recherches portent sur les réseaux d’élites politiques et intellectuels qui ont lié l’Europe du sud-est à la France pendant le XIXe siècle. Elle a obtenu son doctorat à l’Université d’Indiana et elle a eu des postes en tant que chercheure et/ou enseignante aux universités d’Illinois, Princeton, McGill et de Bucarest avant de commencer sa position chez UdeM.
A transnational historian of Europe, Alex Tipei’s research focuses on networks of political and intellectual elites that connected Southeastern Europe (notably the lands that make up present-day Romania and Greece) and France in the early nineteenth century. She received her PhD from Indiana University and held research and teaching positions at the University of Illinois, Princeton University, McGill University, and the University of Bucharest before coming to UdeM.